La scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans. C’est une belle idée, à condition qu’elle préserve la sécurité affective de l’enfant!
Trop de rentrées en France se passent beaucoup dans les pleurs, qui dévastent les enfants les plus sensibles, mais aussi les petits copains, car ces scènes sont émotionnellement délétères pour tous.
Un enfant de trois ans ne doit pas être séparé dans les pleurs. Il doit se sentir en attachement sécure, et pour cela avoir déjà créé un lien avec l’adulte auprès duquel il doit passer sa journée, son professeur, l’assistante.
Donc, la rentrée devra être étalée, par petits groupes d’enfants, à mi-temps; la présence de parents devra être autorisée, comme pendant la période d’adaptation en crèche; les enfants dont la famille est stimulante au plan cognitif devront pouvoir n’y aller qu’à mi-temps la première année. Pourquoi les obliger à rester pour la sieste et une heure d’activités à 25 si la maman fait un break professionnel, si le grand-père, professeur à la retraite, a du plaisir à le choyer et le cultiver?
Les maîtres se plaignent de manquer de moyens, alors pourquoi obliger des enfants à rester l’après-midi alors qu’ils ont une famille stimulante, au détriment de ceux dont on pourrait mieux s’occuper s’ils sont en nombre allégé? Parce que l’on ne veut pas faire « à la carte »? Parce que tout le monde doit grandir dans le même moule? Non, personnalisons notre école, assouplissons les rythmes selon les besoins de chaque enfant.
En Suède, la « maternelle » prolonge la crèche jusqu’à 7 ans, avec des éducateurs et pas seulement des professeurs, ce sont des espaces où les parents peuvent venir en journée (à Stockholm, je demandais à une directrice si c’était bien des parents présents entre deux classes, à bavarder et prendre un café? « Yes. We hope! » répondit-elle).
Alors l’école pour tous à 3 ans, d’accord, mais une école vraiment « maternelle »!